Lorsque vous pensez à vous endetter, vous essayez de trouver le crédit le moins cher. Ensuite, vous vous intéressez surtout au taux d’intérêt le plus réduit. Mais ce n’est pas tout, car un prêt bancaire ne se calcule pas uniquement à partir de son taux. Il y a d’autres dépenses que vous devez prendre en considération pour pouvoir mieux choisir. De plus, il existe des frais que vous ignorez souvent. Ou même que vous ne prenez pas en compte lors de la simulation de votre prochain crédit. Ce sont tout simplement les frais annexes ou les frais cachés de la banque. Pour mieux les connaître, nous ferons le point sur les coûts que vous devez réellement engager pour obtenir un emprunt.
Sommaire :
- Le taux d’intérêt, le coût principal du crédit
- Les garanties personnelles entre hypothèque et caution
- L’assurance emprunteur et le contrat collectif
- Les frais cachés de la banque
- Comment réduire le prix total de votre prêt ?
Le taux d’intérêt, le coût principal du crédit :
Que cela soit pour votre prêt immobilier ou à la consommation, négocier un taux d’intérêt réduit est très important. Il vous permettra de réaliser des économies sur le prix total de votre emprunt, notamment si vous payez à long terme. Dans le cas contraire, payer un taux d’intérêt élevé alourdit vraiment votre charge. Ensuite, vous pouvez vous trouver incapable de gérer les mensualités qui n’intègrent pas seulement les intérêts. Mais aussi, le capital que vous avez réellement emprunté et qui s’amortit tout au long de la durée de paiement. Attention cependant, ce taux change en fonction de l’établissement bancaire que vous choisissez. Aussi, selon votre dossier, solvabilité et les garanties que vous pouvez déposer. Pour cela, vous pouvez jouer sur certains éléments de votre demande afin de décrocher le meilleur taux. N’oubliez pas, choisir un prêt à court terme, c’est payer plus vite et pas cher.
Taux fixe ou variable, qui est le moins cher ?
Le taux d’intérêt d’un prêt est dit nominal, il peut être fixe ou révisable. Certains emprunteurs préfèrent la sécurité que leur offre un taux qui ne change pas pendant le paiement. Ils savent dès le début le montant exact qu’ils doivent régler chaque mois. Donc, il n’y a pas de surprises. Ils ajustent leur budget en fonction de leur obligation mensuelle envers la banque. Par contre, d’autres personnes emprunteuses choisissent le taux variable puisqu’il est moins élevé. Ensuite, ils veulent profiter de la baisse éventuelle des taux sur le marché. Cela leur permettra d’économiser sur le montant de mois, en particulier lorsqu’il s’agit d’un crédit immobilier.
En outre, ces taux peuvent être révisés à la hausse. Et même s’il existe un plafond à ne pas dépasser, ceci reste toujours une perte. Alors, nous vous informons que même si vous optez pour le taux variable, le passage au taux fixe est possible. Consultez notre article sur le sujet afin de découvrir en détail les démarches et les avantages de cette opération.
Les garanties personnelles entre hypothèque et caution :
Votre banque n’accepte jamais votre demande de crédit sans se rassurer de votre solvabilité. Mais aussi, sans vous demander de solides garanties. Ainsi, garantir un prêt immobilier ou à la consommation est une étape fondamentale pour obtenir l’acceptation de la banque. Ceci pourrait être cher pour la personne emprunteuse, mais elle augmente ses chances de négociation. Avec une solide garantie comme l’hypothèque ou la caution d’un co-emprunteur solvable, elle peut décrocher les meilleures conditions contractuelles. Nous parlons notamment de la durée de paiement, le report d’échéances, le paiement anticipé et les taux réduits. Reste à savoir que certaines garanties coûtent plus cher que certaines d’autres. Cela va dépendre du patrimoine de l’emprunteur et de sa capacité d’endettement.
Garantir votre prêt avec une hypothèque :
Plus cher par rapport aux autres types de garanties personnelles, l’hypothèque reste un véritable atout pour l’emprunteur. Les organismes bancaires préfèrent souvent ce type d’engagement qui oblige le souscripteur de crédit à payer sa dette. En cas de défaillance, celui-ci peut facilement perdre son bien immobilier. N’oublions pas que la banque est en droit de le vendre aux enchères afin de se payer. Pour cela, il est rare de refuser une demande de crédit garantie par une hypothèque.
Toutefois, même s’il s’agit d’une solide garantie, les frais engagés dans la mise en hypothèque d’un bien immobilier restent importants. Cela intègre les honoraires du notaire et les droits d’enregistrement au Fichier immobilier. Il faut donc prévoir un minimum de 20,715 % les sommes que vous avez empruntées. Ensuite, si vous payez votre dette à l’échéance, alors des frais et taxes sont à régler pour la mainlevée de l’hypothèque. Une charge supplémentaire de 0,7 à 0,8 % s’ajoute au prix total de votre crédit !
La caution, une alternative moins chère
Vous pouvez garantir votre crédit grâce à une caution. Cela pourrait être par l’intermédiaire d’un tiers solvable ou par un organisme de cautionnement. En cas de défaut de paiement, votre banque se tourne vers ces garants afin de récupérer son argent. Il existe alors plusieurs sociétés de caution, dont l’incontournable Crédit Logement, qui proposent ce service bien évidemment payant. La personne emprunteuse doit alors payer une commission d’un montant forfaitaire qui varie d’une société à une autre. Mais, qu’elle doit payer en totalité à la souscription du crédit et pas avec chaque mensualité.
Si le paiement se déroule selon les conditions contractuelles, l’emprunteur récupère une partie de la commission au terme du prêt. Avec le Crédit Logement par exemple, vous serez remboursé de plus de 50 % votre contribution au fonds de garantie. Pour la partie restante, cela entre dans les dépenses complémentaires que vous devez prendre en charge en calculant votre crédit.
L’assurance emprunteur et le contrat collectif :
L’assurance du prêt bancaire est une exigence qui conditionne l’octroi de certains crédits comme l’immobilier. D’un montant important, ce type de financement risque de ne pas être payé à l’échéance. Pour cela, les banques se préservent les droits en cas de défaillance, d’invalidité ou de décès de l’emprunteur. Généralement, c’est l’un des coûts les plus importants à négocier dans un crédit après le taux d’intérêt. Toutefois, un contrat d’assurance adapté ne protège pas uniquement le prêteur. Son rôle est de régler le paiement restant à la charge de l’emprunteur en cas de sinistre.
Les cotisations de cette assurance s’ajoutent donc au montant à payer chaque mois. Pour cela, nous vous conseillons de faire jouer la concurrence entre les assureurs pour bénéficier d’une cotisation réduite. Sachez aussi que les banques vous proposent souvent une offre d’assurance qu’elles intègrent dans l’offre du crédit. Cependant, l’assurance de la banque est souvent générale et ne répond pas aux besoins spécifiques de chaque client.
Le contrat d’assurance collective de la banque :
D’un coût souvent raisonnable, l’assurance de la banque dépend de ses politiques tarifaires internes. Elle peut être moins chère que d’autres assureurs, mais elle peut ne pas s’adapter à vos besoins individuels. Pour cela, nous vous conseillons de comparer les offres en fonction du niveau de couverture par rapport aux tarifs. Un contrat collectif ou de groupe ne va pas prendre en compte les risques individuels de chaque personne assurée. Ensuite, il va appliquer une couverture moyenne avec des cotisations plus ou moins réduites. Cela peut ne pas convenir aux jeunes actifs dont le taux de risque est beaucoup moins que d’autres emprunteurs.
Donc, vous pouvez économiser sur le coût de cette charge. Il suffit d’utiliser votre droit de délégation d’assurance extérieure à la banque. Ainsi, vous choisissez un contrat individuel en dehors de votre banque et vous adaptez les garanties à votre profil d’emprunteur.
Les frais cachés de la banque :
Il est très rare que pendant la situation de leur crédit, les emprunteurs tiennent en compte les différents frais bancaires. Outre les intérêts et l’assurance, il existe des frais que vous pouvez ignorer, mais qui alourdissent votre facture mensuelle. Ils ne s’affichent pas tous dans votre offre de crédit, voilà pourquoi ils sont dits des frais cachés. Ils intègrent les dépenses liées au dépôt du dossier, à la tenue et à la gestion de votre compte. Mais aussi, les commissions et intérêts en cas d’incident de paiement comme les découverts bancaires. Ou au contraire, les indemnités de paiement anticipé. Cela pourrait bien évidemment changer d’une banque à une autre, car il y a des prestations gratuites dans certaines enseignes. Celles-ci peuvent ne pas facturer le dépôt de dossier afin d’encourager ses clients à ne pas changer de banque.
En réalité, changer de banque pour un établissement moins coûteux, c’est réaliser une économie non-négligeable sur le prix du crédit.
Frais de dossier d’un crédit bancaire :
Ceci s’intègre dans le taux annuel effectif total de votre crédit qui inclut aussi les intérêts et le coût d’assurance. Les frais de dossier font alors partie des dépenses supplémentaires que vous devez prévoir pour obtenir un prêt bancaire. Ils se calculent souvent en fonction du montant que vous allez solliciter, mais qui change d’un prêteur à un autre. Ils varient dans une fourchette de 0,5 à 1,5 % le crédit à demander. Ceci doit être l’objet d’une comparaison efficace entre les offres que vous pouvez obtenir en fonction de votre dossier. Chaque banque a sa propre tarification en matière de frais de dossier qui incluent plusieurs prestations. Cela signifie l’étude de votre solvabilité, taux d’endettement, risque de non-paiement, montage du crédit et le suivi des versements.
Cependant, vous pouvez trouver une banque qui ne facture pas ces services, en particulier pour les solides dossiers d’emprunt. La Banque Postale par exemple. D’autres enseignes font des périodes de promotion et annulent ces frais du TAEG qu’elle vous propose. Pour cela, vous devez faire plusieurs demandes de crédits dans différents organismes prêteurs. Bien évidemment, vous payez les frais de dossier pour seulement la banque avec laquelle vous signez votre contrat de prêt.
Frais de tenue de compte, qu’est-ce que c’est ?
Très peu connus par les emprunteurs, ces frais se présentent sous forme de prélèvements bancaires sur les comptes courants. Ils présentent la rémunération de la banque pour les services qui concernent la gestion des comptes. Auparavant gratuite, cette facturation s’applique depuis les années 2010 par la plupart d’établissements bancaires, sauf les banques en ligne. Pour les tarifs, cela varie d’un organisme à un autre, mais varie souvent entre 20 et 40 €/an. Toutefois, les frais de tenue de compte ne cessent d’augmenter ces dernières années. Ils se sont multipliés de presque 3 fois leur coût entre 2010 et 2013. Donc, nous vous conseillons de bien les calculer avant de signer votre engagement avec votre banque. Vous pouvez aussi utiliser les comparateurs de frais de banques en ligne afin d’économiser quelques euros sur cette charge supplémentaire.
De même, nous vous conseillons de tenir en compte les commissions d’intervention de votre banque. Cela signifie la rémunération pour les découverts bancaires autorisés, paiement par chèque ou par carte bancaire qui sont aussi en hausse. Le TAEG de votre crédit n’inclut pas uniquement les intérêts, mais aussi les commissions bancaires de toute nature.
Comment réduire le prix total de votre prêt ?
Vous connaissez maintenant tous les éléments que vous devez compter pour savoir le coût réel de votre crédit bancaire. Pensez donc à les optimiser ou même à les faire réduire. Il suffit d’opter pour certaines pratiques et de suivre nos conseils d’or, car certaines dépenses sont modulables et à négocier. Donc, avant de chercher à obtenir le taux le plus réduit sur le marché, veillez à booster votre profil emprunteur. Certains éléments dans votre dossier de crédit vous permettent d’obtenir les meilleures conditions d’emprunt !
Quels sont les frais à négocier dans un prêt bancaire ?
Pour commencer, vous devez monter un dossier de crédit solide et complet. Cela veut dire, mettez toutes les chances de votre côté en faisant preuve de solvabilité et de capacité de paiement. Les choses peuvent aller encore mieux si vous contribuez dans votre prêt avec un apport personnel d’au moins 20 %. De même, une solide garantie peut convaincre votre banquier et améliorer la négociation d’un taux réduit. Ce dernier peut vous proposer un « package » incluant tous les coûts annexes, y compris les frais de dossier. Il peut même annuler les indemnités de paiement anticipé et de report d’échéances.
Mais, notre règle d’or est de bien faire jouer la concurrence entre les organismes prêteurs. Avec les baisses considérables sur les taux de l’immobilier par exemple, vous pouvez faire de bonnes affaires. Cela reste vrai pour les offres d’assurance qui influencent beaucoup le TAEG de votre crédit. Privilégier un contrat individuel sur mesure qui couvre uniquement vos besoins réels d’assurance. Cela vous permet de payer une cotisation qui s’adapte parfaitement aux risques que vous pouvez rencontrer. Finalement, nous vous conseillons d’éviter les types de crédit à risque dont notamment le revolving. Facile et accessible, mais d’un taux élevé qui peut fragiliser vos finances.