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Crédit immobilier pour auto entrepreneur

Les auto-entrepreneurs ne sont pas beaucoup appréciés par les banques, car ils présentent un profil “à risques”. Celles-ci préfèrent plutôt prêter aux travailleurs en CDI pour la stabilité et la régularité de leurs revenus. Pour les travailleurs indépendants, il va s’agir d’un parcours complexe pour pouvoir convaincre le banquier de leur accorder de l’argent. En particulier, lorsqu’il s’agit d’un investissement important comme l’acquisition immobilière. Par contre, les choses peuvent devenir plus faciles avec un apport personnel de 10% du montant du bien, une hypothèque ou une assurance emprunteur plus complète. Alors, pour optimiser votre dossier et accélérer le traitement de votre demande, quelques conditions bancaires sont à respecter. Pour savoir comment emprunter et garantir votre crédit pour devenir propriétaire, continuez à lire notre article.

prêt pour auto-entrepreneur

Sommaire :

  • Le statut d’auto-entrepreneur et les banques
  • Quels documents à fournir pour emprunter ?
  • Comment garantir un prêt immobilier pour auto-entrepreneur ?
  • Comment optimiser vos chances d’obtention du crédit ?

Le statut d’auto-entrepreneur et les banques :

Sachons d’abord que le statut d’auto-entrepreneur est souvent confondu avec celui du travailleur indépendant. Ce dernier qui exerce une activité professionnelle à son compte peut être un boulanger ou un artisan qui travaille seul. Or, l’auto-entrepreneur a la spécificité de travailler dans une entreprise individuelle qui dépend d’un régime de fiscalité particulier. Côté banques, celles-ci les considèrent tous comme des travailleurs non salariés qui présentent un risque de solvabilité. Pour cela, elles sont souvent réticentes en termes de crédit et demandent des justificatifs de revenus et des garanties supplémentaires. Cela pourrait être notamment la caution d’un travailleur en CDI, car c’est le profil qui rassure autant les prêteurs. Et ce, même s’il s’agit de revenus inférieurs à ceux d’un auto-entrepreneur, l’essentiel est qu’ils soient fixes et réguliers.

À noter qu’à partir de 2016, le régime micro-entrepreneur remplace celui de l’auto-entrepreneur pour une fiscalité unique et plus simplifiée.

Contraintes pour décrocher un crédit :

Comme pour tous les autres emprunteurs ne travaillant pas en CDI, les micro-entrepreneurs trouvent des difficultés à souscrire un crédit. Pour accepter une demande de prêt immobilier, une banque vérifie obligatoirement la solvabilité du demandeur. Ce facteur est souvent justifié par un salaire stable en fonction duquel le taux d’endettement sera calculé. Mais, face à la difficulté de calculer les rentrées d’argent d’un auto-entrepreneur, les banques exigent plus de justificatifs. Cela freine beaucoup ceux qui viennent de lancer leur petite entreprise, car ils doivent justifier d’au moins 3 ans d’ancienneté. Il s’avère difficile de démarrer une activité professionnelle et d’accéder à la propriété immobilière par exemple ! Mais, tant mieux pour ceux qui peuvent apporter des bilans financiers positifs témoignant de la croissance de leur travail. Aussi, pour un micro-entrepreneur, l’apport personnel demeure un élément indispensable pour compenser sa solvabilité minimale.

Quels documents à fournir pour emprunter ?

Pour acheter un bien immobilier à crédit, il faut bien constituer un dossier d’emprunt solide et complet. Parmi les documents à fournir à votre organisme prêteur, les pièces justificatives de votre situation financière, professionnelle et familiale. Ceci est de règle pour tous les profils d’emprunteurs. Mais comme susmentionné, les banques appliquent des conditions spécifiques lorsque le demandeur de crédit ne travaille pas en CDI. Ce contrat est incontournable pour qu’elle s’assure de la récupération de son argent à l’échéance. Un micro-entrepreneur doit alors respecter ces critères et apporter tous les justificatifs requis de ses revenus et capacités de paiement. La banque doit avoir entre les mains tous les éléments pour décider d’accepter ou de refuser la demande de prêt. En particulier, la capacité de bien gérer les mois et de continuer à payer le crédit en cas de coup dur.

Votre bilan financier positif :

Les banques veulent s’assurer de la stabilité et la rentabilité de votre activité professionnelle. Pour cela, elles demandent votre bilan financier d’au moins 3 ans avec les justificatifs de 2 ans de revenus réguliers. C’est l’ancienneté de votre entreprise qui permet à votre prêteur d’avoir une idée sur votre gestion financière. Un bilan financier positif pendant 2 années complètes paraît suffisant pour s’en assurer. Votre chiffre d’affaires et vos revenus déclarés sont pris en compte, mais surtout vos 3 derniers avis d’imposition. Exercer une activité rentable depuis quelques années est un facteur important pour les organismes de crédit. Il ne suffit pas alors d’avoir un métier, mais d’en tirer des revenus suffisants et réguliers. Certains domaines d’activité sont reconnus plus actifs et rentables par les banques comme la maçonnerie.

Avis d’impositions et relevés des comptes bancaires :

À l’absence d’une fiche de salaire, un travailleur non-salarié doit nécessairement apporter d’autres justificatifs de ressources personnelles. Nous parlons essentiellement de vos avis d’imposition et de 3 à 6 relevés bancaires. Vous pouvez aussi penser à ouvrir un compte courant dans la banque qui va vous accorder le futur prêt immobilier. De cette manière, elle aura une idée concrète sur votre gestion budgétaire, vos dépenses et vos rentrées d’argent. Mais attention, vous devez éviter de vous trouver à découvert si vous voulez augmenter vos chances d’obtenir un financement. Évitez aussi les incidents de paiement et pensez à rembourser efficacement vos crédits à la consommation. Tant mieux pour vous si vous parvenez à justifier d’une capacité d’épargne, car ces signes positifs encouragent bien votre banquier. N’oublions pas que votre participation dans le financement de l’acquisition immobilière est un véritable atout pour optimiser votre demande.

Note : puisqu’un prêt immobilier est directement lié à l’achat d’un bien immobilier, vous devez présenter votre compromis de vente.

Comment garantir un prêt immobilier pour auto-entrepreneur ?

Outre les pièces justificatives requises, votre banque vous demande de garantir obligatoirement votre prêt en tant que micro entrepreneur. Considérant votre profil emprunteur à risque, celle-ci veut se protéger quant au paiement des mensualités, notamment en cas de défaillance. En effet, plusieurs alternatives se présentent à vous et dépendent de votre situation financière et patrimoniale. Si vous possédez déjà un bien immobilier, vous pouvez le mettre en hypothèque. Justement, les prêteurs apprécient beaucoup ce type de garanties. En cas de non-paiement à l’échéance, le créancier aura le droit de vendre le bien afin de se rembourser. Aussi, vous pouvez inclure dans votre dossier un contrat d’assurance plus cher et plus complet. De cette manière, c’est votre assureur qui paye vos dettes dans le cas où vous ne pouvez plus les gérer. Enfin, la caution d’un co-emprunteur en CDI est aussi une garantie sérieuse pour votre prêt immobilier.

Le contrat d’assurance emprunteur :

Obligatoire en crédit immobilier, l’assurance emprunteur vous protège ainsi que votre organisme prêteur. En cas de coup dur, invalidité ou décès par exemple, c’est votre assureur qui paye le capital restant dû. Mais en tant que micro entrepreneur, ce contrat passe pour une garantie supplémentaire qui vous permet de décrocher le prêt. Il convient alors que vous choisissez une formule qui s’adapte avec votre statut et vous propose des garanties complètes. Vous allez payer certainement plus cher, mais vous aurez l’assurance d’être bien couvert. C’est de cette manière que vous couvrez le risque d’une éventuelle perte de revenus ou d’incidents de paiement. Nous vous conseillons alors de faire jouer la concurrence entre les assureurs. Car en comparant plusieurs devis, vous pouvez réaliser de véritables économies sur le coût de votre assurance.

L’hypothèque ou le prêt hypothécaire :

Si vous êtes déjà propriétaire de votre logement, alors vous pouvez bien l’hypothéquer. Cela veut dire que vous mettez votre bien immobilier en garantie pour l’intérêt de votre organisme prêteur. Cet acte notarié lui donne le droit de saisir le bien et de le vendre en cas de non-paiement. Une hypothèque est alors une garantie importante lorsqu’il s’agit de souscrire un crédit immobilier. Elle rassure votre prêteur et augmente vos chances de décrocher les sommes que vous sollicitez malgré votre profil à risque. Or, cela coûte de l’argent comme les honoraires du notaire et les droits d’enregistrement au Fichier immobilier. Et même si vous payez entièrement votre prêt comme convenu, il existe d’autres frais liés à la mainlevée hypothécaire. Faites alors vos calculs avant de vous engager.

Sachez aussi que vous pouvez hypothéquer le bien immobilier que vous allez acheter à crédit. La banque pourra ainsi vous proposer une offre de crédit hypothécaire adaptée à votre statut. Mais cette garantie ne peut pas passer sans aucun risque. Car si vous ne parvenez pas à gérer les mois, vous risquez de perdre votre bien pour rembourser la banque.

Comment optimiser vos chances d’obtention du crédit ?

Même si les micro-entrepreneurs sont parmi les demandeurs de prêts les moins privilégiés, ils peuvent toujours optimiser leurs chances d’emprunt. Comme tous les autres emprunteurs, présenter un dossier solide et complet est le premier pas à accomplir. Les garanties et les documents à présenter à la banque vont lui permettre de mieux étudier la demande. Mais aussi, les atouts d’un micro entrepreneurs comme la croissance de son activité et sa rentabilité. N’oublions pas que certains domaines sous-entendent une certaine gamme de clientèle et alors des revenus plus élevés. Un travailleur non salarié peut alors miser sur son activité professionnelle afin de rassurer sa banque.

Le recours au courtier :

En cas de besoin, il est possible de faire appel à un courtier immobilier professionnel. Fin négociateur, ce dernier va se charger de vous trouver le meilleur prêteur. D’autre part, il peut constituer un bon dossier avec les options qui conviennent au marché. Cela vous permettra de bénéficier de la meilleure offre de crédit. Un courtier va être le meilleur conseiller en ce qui concerne la mise en place de votre demande. Mais aussi, il parviendra à négocier à votre place des conditions de paiement plus optimales selon votre situation financière.

L’apport personnel :

Pour pallier la précarité que vous présentez en tant que micro entrepreneur, pensez à participer au financement de votre bien. Votre apport personnel est un véritable atout pour optimiser votre dossier de demande de prêt immobilier. En outre, ceci risque d’être obligatoire afin de payer les frais du notaire qui sont non couverts par le crédit. N’oublions pas qu’il s’agit d’un crédit affecté à l’acquisition immobilière que vous ne pouvez pas engager pour payer le notaire. Apporter 10 % du prix d’achat montre ainsi votre capacité à épargner et minimiser le risque de mal gérer votre crédit.

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