Dès que l’on décide de créer son entreprise ou lancer son propre emploi, on pense à la souscription de crédit afin de financer la totalité de son projet ou de compléter ce que l’on possède parfois comme participation ou apport personnel. La gamme de prêts et d’aides destinés à la création d’entreprises est variée et chaque dispositif financier est accordé en fonction de la situation du porteur de projet et de la nature de l’investissement en lui-même. En effet, outre les établissements bancaires et les sociétés de financement spécialisées, l’État ainsi que plusieurs associations sont également actifs dans ce contexte et agissent afin de faire face au chômage qui menace un grand nombre de demandeurs d’emploi et de personnes ayant perdu leur travail en France.
Un capital de 20 ou 30 % du montant total de son projet aide certainement à franchir les portes des organismes prêteurs avec plus de sécurité et augmente les chances de raccrocher le financement auquel l’on prétend. Or, il s’avère difficile pour un jeune diplômé ou un demandeur d’emploi de disposer de fonds propres, et par conséquent de convaincre son banquier à lui accorder un prêt sans garantie. Voilà pourquoi des solutions comme le microcrédit, le prêt d’honneur et les prêts aidés existent pour pouvoir emprunter même sans apport personnel, l’essentiel est de travailler en autonomie et pouvoir rembourser l’argent que l’on vous doit. Des organisations spécialisées peuvent également vous assister et vous proposer un accompagnement professionnel en vous aidant à optimiser le parcours de votre entreprise afin qu’elle prospère auprès d’une large clientèle. Commencez par connaître vos droits pour choisir à quelle porte frapper !
Le crédit bancaire :
Un créateur d’entreprise qui rencontre des difficultés budgétaires et qui ne parvient pas à s’autofinancer afin de lancer sa propre activité professionnelle s’adresse naturellement à sa banque dans le but de solliciter un prêt personnel. Or, l’opération d’obtention de crédit bancaire dans le cas où la solvabilité et l’apport personnel font défaut s’avère compliquée. Face à un emprunteur qui ne peut pas participer dans le financement de son prêt, un organisme prêteur demande inévitablement des garanties personnelles en échange de l’argent qu’il va verser en faveur du porteur de projet.
Heureusement, certaines banques conventionnées proposent aujourd’hui des prêts à la création d’entreprises (PCE) sans apport ni caution. Ce crédit dont le montant varie entre 2 000 et 7 000 euros peut financer les frais d’acquisition du matériel ou d’un fonds de commerce, et en association avec un crédit bancaire complémentaire il parvient à couvrir la totalité de vos dépenses concernant le lancement de votre entreprise. Le montant de ce prêt complémentaire au PCE doit être égal à deux fois le montant de celui-ci, alors que le taux d’intérêt pratiqué reste identique pour les deux financements. En effet, c’est OSEO, un organisme spécialisé dans l’accompagnement des sociétés en phase de création, qui se porte garant à hauteur de 70 % du prêt bancaire complémentaire.
Le prêt d’honneur :
Il s’agit d’un dispositif financier particulièrement conçu en faveur des porteurs de projets qui veulent créer ou reprendre des entreprises, mais qui ne possèdent pas suffisamment d’apports personnels pour souscrire des prêts bancaires classiques. Un prêt d’honneur peut alors aider au lancement de son propre emploi ou encore participer à compléter d’autres aides financières pour faciliter l’obtention d’un crédit bancaire à un montant plus important. Selon la nature et le potentiel économique de l’activité à réaliser, le montant du prêt peut atteindre les 30 000 euros remboursables sans intérêt sur une période de 3 à 5 ans (prêt accordé après sélection du projet le plus innovant).
Pour l’obtention d’un prêt d’honneur sans intérêt ni garantie personnelle, tout créateur peut s’adresser à la plateforme d’aide de son département ou télécharger directement le dossier de demande d’aide en ligne. À noter que les conditions d’octroi varient d’un organisme prêteur à un autre, mais sont toutes essentiellement liées à la pertinence du projet et au niveau de motivation du créateur. En cas d’acceptation de la demande par l’association étant choisie, le bénéficiaire est appelé à rembourser son prêt selon les termes du contrat qu’il a signé avec cette dernière. En outre, le prêt d’honneur pour création ou reprise de société est cumulable avec d’autres aides, notamment celles mises en place par les collectivités locales.
Le prêt à taux zéro NACRE :
Le dispositif NACRE s’adresse aux jeunes entrepreneurs, aux demandeurs d’emploi et aux allocataires des minima sociaux afin de les aider à financer leurs propres projets par des prêts à taux zéro et à les faire réussir par un accompagnement individualisé allant jusqu’à trois ans après le lancement de l’entreprise. Les personnes éligibles à ce type d’aide peuvent bénéficier de montants qui varient entre 1 000 et 10 000 euros remboursables sans intérêt sur une durée de 1 à 5 années. À noter que non seulement le parcours NACRE vous accorde un prêt à taux zéro, mais vous aide également à trouver la meilleure institution bancaire qui vous accorde le financement complémentaire pour couvrir le coût total de votre investissement.
Pour en bénéficier, le porteur du projet a le libre choix de s’adresser à l’organisme conventionné qu’il souhaite l’accompagner dans son parcours de création ou de reprise de société. Les deux parties concluent un contrat d’accompagnement précisant la démarche à suivre pendant les trois phases suivantes :
- Une aide au montage du projet.
- Une aide financière via le prêt à taux zéro.
- Une aide au démarrage et un suivi du développement de l’entreprise.
Pour des renseignements supplémentaires sur le sujet, visitez le lien suivant : http://www.emploi.gouv.fr/nacre/.
Le microcrédit de l’ADIE :
Les chômeurs et les petits entrepreneurs qui ne peuvent pas passer par les voies des banques classiques trouvent aujourd’hui refuge auprès de l’Association pour le droit à l’initiative économique (l’ADIE), cet organisme qui prend en charge le financement des « microprojets » par des prêts dits « solidaires » vu leurs montants moyennement faibles. Comme son nom l’indique, le microcrédit est un petit prêt dont le montant varie entre 5 000 et 10 000 euros, selon les ressources de l’association, mais il s’agit d’un dispositif assez souple et dont les modalités de remboursement sont adaptées avec les disponibilités budgétaires des bénéficiaires (demandeurs d’emploi, allocataires du RMI, etc.).
En effet, l’association met à la disposition des prétendants de prêts des conseillers bénévoles afin d’étudier ensemble l’efficacité de l’activité professionnelle envisagée ainsi que les capacités de paiement du porteur de projet et de sa future entreprise. Cela l’aide à mieux connaître ses droits et ses obligations avant de s’engager dans un contrat de microcrédit qui ne représente en aucun cas un don, mais comme tous les autres crédits, un financement qui doit être remboursé. Avec l’ADIE, les porteurs de projets ont également droit aux primes complémentaires et au crédit personnel afin de couvrir les frais d’achat d’équipement ou de matériel informatique par exemple. Pour en bénéficier, prenez un rendez-vous avec le conseiller de l’ADIE la plus proche de votre domicile en appelant gratuitement le : 08 00 80 05 66 du lundi au vendredi, ou remplissez directement le formulaire de demande en ligne sur le site officiel de l’association : www.adie.org.
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Enfin, voilà un guide complet qui peut vous orienter vers toutes les aides dont vous pouvez bénéficier dans le but de financer le lancement de votre entreprise. Créateur, repreneur ou chef d’entreprise, référez-vous au : http://www.apce.com/ afin de tout connaître sur la prestation qui vous intéresse.