Les jeunes, les demandeurs d’emploi et les personnes ayant un handicap rencontrent souvent des problèmes d’argent pour passer leur permis. En particulier, lorsqu’il s’agit d’une nécessité pour entamer leur carrière professionnelle ou chercher un travail. Or, des aides précieuses peuvent s’offrir à eux sous certaines conditions d’éligibilité. L’État intervient dans ce cadre en collaboration étroite avec les associations et les organismes sociaux. Il est temps alors de découvrir sous quelles conditions vous pouvez bénéficier de votre droit à ces aides. C’est simple, vous n’avez qu’à suivre notre article !
Sommaire :
- Combien coûte le permis auto ?
- Le Pôle Emploi et les aides aux chômeurs
- Le permis de conduire à 1 € par jour
- Le permis de conduire pour les personnes handicapées
- Les aides des collectivités locales
Combien coûte le permis auto ?
Le permis de conduire est une nécessité lorsqu’un habitant de la campagne rencontre des difficultés à utiliser le transport en commun. De même, lorsqu’il vient de perdre son emploi et qu’il doit se déplacer pour en chercher un autre. Cela devient encore plus nécessaire pour aller travailler ou lorsque la nature du travail l’exige. Cependant, nous savons tous que le permis de conduire est un examen qui coûte de l’argent. Le candidat doit nécessairement passer par une auto-école pour l’obtenir. Ensuite, les frais peuvent se dédoubler si on doit repasser l’examen une autre fois. En pratique, seulement 55 % de candidats passent l’examen de conduite avec succès dès la première fois.
Les tarifs des auto-écoles :
Les prix et les modalités de paiement dans les auto-écoles sont libres, soit par paiement total ou par tranches. Certains établissements proposent des tarifications forfaitaires pour les vingt heures de cours obligatoires exigées par la loi. Ils appliquent ensuite un plein tarif pour toutes les heures complémentaires. Cependant, un candidat qui n’a jamais touché au volant a besoin de 30 heures en moyenne pour être prêt à passer l’examen. Voilà pourquoi, il faut compter environ 1 000 € pour financer son permis. Mais attention, la facture s’alourdit davantage s’il ne l’obtient pas du premier coup.
L’auto-école peut dans ce cas proposer des facilités de paiement et échelonner les sommes dues en plusieurs fois. Autrement, il est possible de chercher des conditions de paiement plus adaptées chez la concurrence. La solution de financer le permis à crédit bancaire est intéressante si le candidat a des revenus fixes et réguliers. Reste à savoir que les subventions et les aides de l’État sont également possibles pour les prétendants les plus modestes. Nous parlons notamment des allocataires de minima sociaux, les demandeurs d’emploi et les personnes handicapées.
Le Pôle Emploi et les aides aux chômeurs :
Cela concerne les demandeurs d’emploi inscrits au chômage dont l’obtention d’un permis de conduire constitue une exigence pour leur embauche. Le Pôle Emploi peut dans ce cas financer le permis à travers une aide de 1 200 €. Le montant sera versé sur le compte de l’auto-école concernée en 3 tranches de 400 € chacune. À noter que cette aide est sans condition d’âge. Or, les demandeurs d’emploi (normalement âgés de plus de 18 ans) ayant une promesse d’embauche sont les plus favorisés.
Comment obtenir l’aide du Pôle Emploi ?
Cette aide concerne les minima sociaux et les sans-emploi inscrits dans la liste des chômeurs depuis au moins 6 mois. Les personnes ayant des « contrats aidés » peuvent aussi y prétendre. Les bénéficiaires de l’aide ne peuvent la demander qu’une seule fois. Ensuite, elle ne peut pas être cumulable avec d’autres aides au permis de conduire. En effet, c’est le Pôle Emploi qui se charge de payer directement l’auto-école concernée. Le versement se fait sur 3 fois après réception obligatoire des documents suivants :
- L’attestation d’inscription dans une école d’apprentissage de la conduite automobile.
- L’attestation de réussite à l’examen du Code de la route.
- Le justificatif de l’obtention du permis ou de la participation aux deux examens pratiques.
Le permis de conduire à 1 € par jour :
Sont concernés les jeunes âgés de 15 à 25 ans qui veulent faire leur première inscription dans une auto-école. Il s’agit d’un prêt à taux zéro dénommé également « prêt à 1 €/jour ». Ce sont les établissements de crédit comme le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel qui sont conventionnés avec l’État et qui délivrent ce type de dispositif financier. Pour l’obtenir, le candidat doit obligatoirement choisir une école de conduite partenaire de la convention. Ces établissements ont signé une charte de qualité qui concerne la démarche et les cours de formation. Une fois la demande fut acceptée, le prêt sera versé une seule fois en faveur du bénéficiaire. Pour l’obtenir, celui-ci doit justifier de revenus suffisants pour payer les 30 €/mois. Sinon, il peut faire appel à un co-emprunteur qui doit être l’un de ses parents.
Montant et durée du prêt 1 €/jour :
Ce dispositif est conçu afin d’encourager les jeunes à financer leur formation d’apprentissage de la conduite routière. Il n’est pas soumis aux conditions de ressources, mais le prétendant doit avoir un âge inférieur à 25 ans. Le prêt peut être attribué même à l’absence de caution parentale, car c’est l’État qui se porte garant auprès du prêteur. Celui-ci dispose toutefois du droit de ne pas accorder son argent s’il juge les garanties insuffisantes. Dans le cas contraire, une somme allant de 800 à 1 200 € est versée en faveur du prétendant. Et ce, en fonction du montant mentionné dans le contrat de formation.
Le paiement du permis de conduire à un euro par jour est simple et adapté aux capacités budgétaires du candidat. Celui-ci doit rembourser son prêt sur une base de mensualités dont le montant ne dépasse pas les 30 €/mois. Le grand avantage de ce crédit réside alors dans son taux à 0 %. Les intérêts sont entièrement pris en charge par l’État.
Le permis de conduire pour les personnes handicapées :
Les personnes handicapées peuvent elles aussi bénéficier des aides accordées par les pouvoirs publics pour obtenir leur permis de conduire. Cette catégorie de personnes ayant des besoins spécifiques pour se déplacer et surtout se rendre à leurs lieux de travail. L’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion professionnelle des Personnes handicapées attribue un financement pour leur formation de conduite routière. Un montant de 800 à 1 300 € (pour un permis aménagé) est versé en faveur de la personne handicapée. Le délai d’obtention du prêt est d’environ un mois après l’envoi du dossier à l’Agefiph. Mais, chaque prétendant peut en bénéficier une seule fois. Cela est inscrit bien évidemment dans le cadre de l’insertion des demandeurs d’emploi handicapés dans la vie sociale et professionnelle.
Quelles sont les conditions d’obtention de l’aide Agefiph ?
Les conditions d’attribution de l’aide Agefiph pour les personnes ayant un handicap sont essentiellement liées à l’âge. Le bénéficiaire doit être âgé de plus de 18 ans et doit justifier son besoin urgent d’obtenir son permis. Cela concerne les chômeurs qui veulent trouver un travail et les salariés qui veulent maintenir leur emploi ou y évoluer. Une fois vous remplissez ces conditions, vous devez envoyer votre dossier de demande au Pôle Emploi ou Cap Emploi. De même, à votre délégation régionale de l’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion professionnelle des Personnes handicapées.
Les aides des collectivités locales :
De nombreux aides au financement du permis de conduire sont mis en place par des collectivités départementales. Elles concernent les personnes qui ne peuvent pas s’acquitter des frais liés à cet examen. Que cela soit les cours d’apprentissage du Code de la route, les heures de conduite ou le dossier de présentation aux examens. Les demandeurs de l’aide doivent être âgés d’au moins de 18 ans et doivent avoir des ressources financières limitées. Ensuite, ils doivent avoir réellement besoin d’un permis de conduire afin d’augmenter leurs chances d’accès à la vie professionnelle. Il suffit de se renseigner auprès du Conseil régional de leur commune sur les aides et les subventions possibles. En vérité, les démarches de demande et les conditions d’octroi diffèrent d’une région à une autre.
Le fonds d’aide aux jeunes :
Le FAJ est un dispositif départemental destiné aux jeunes de 18 à 25 ans qui rencontrent des problèmes d’argent. Il vise à leur apporter le secours nécessaire pour leur insertion dans la vie sociale et professionnelle. Sans revenus ou avec de faibles ressources, ces jeunes peuvent demander une aide pour financer leur permis. Le montant de ces prestations ne dépasse pas les 1 100 € par an et par personne. Il est versé sous forme de tranches, soit au jeune, soit à son prestataire de services (l’auto-école). Pour l’obtenir, il faut nécessairement passer par le conseiller de la mission locale la plus proche de chez le prétendant.
Les bourses municipales pour les jeunes :
La bourse au permis de conduire est l’aide la plus connue par les jeunes âgés de 18 à 25 ans. Ce dispositif les aide à financer une partie de leur formation, de 50 % à 80 % du prix total. Et ce, en échange d’une activité de bénévolat dans l’une des structures à vocation sociale ou humanitaire. Cela peut être en particulier les associations caritatives et les organismes publics. La liste des activités possibles à effectuer est disponible au service Vie des quartiers et citoyennetés, 5 rue Victor Hugo.
L’avantage de cette prestation est qu’elle est cumulable avec le prêt à taux zéro pour permis de conduire. Ainsi, la partie restante des frais du permis peut être entièrement couverte. À noter que le demandeur de la bourse doit s’inscrire pour la première fois dans l’une des auto-écoles. Or, avant de vous inscrire, nous vous conseillons de vous renseigner auprès de la mairie de votre lieu de résidence. C’est ainsi que vous vous informez à l’avance sur les conditions d’attribution de la bourse pratiquées dans votre commune.
Conclusion :
Les frais d’obtention d’un permis de conduire ne sont pas accessibles à la majorité de personnes ayant des ressources limitées. En particulier, les jeunes, les demandeurs d’emploi et les allocataires du RSA. Or, avoir son permis est parfois obligatoire pour décrocher un travail et s’y rendre. Étant confirmé, cela ne présente plus un obstacle devant l’accès des jeunes et des personnes ayant un handicap au travail. Les pouvoirs publics mettent en place plusieurs prêts et aides pour contribuer dans le financement de leur apprentissage de conduite. De même, les organismes sociaux et les collectivités départementales qui aident à l’insertion des jeunes dans la vie professionnelle. Et même pour les personnes handicapées qui cherchent un emploi, les solutions de financement de leur permis existent. Reste à savoir qu’il existe des conditions d’âge à respecter. Mais aussi, des conditions de ressources, car le prétendant à ces aides doit être en difficulté pour financer son permis.